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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 14:03

Pendant l'exposition événement  - Flamme Eternelle - de Thomas Hirschhorn au Palais de Tokyo - Paris, 2014, Marcus Steinweg tenait chaque jour une causerie pour présenter ce qu'est la réflexion philosophique. Dans l'environnement de pneus, j'ai écouté certaines de ces "conférences" , le crayon à la main. Ci dessous, un de mes dessins témoins.

 

carnet tete V4                                                                                                                                                                                                

 

 

 

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 13:37

Paris, décembre 2012

 

Merci aux déboulonneurs, antipub & Cie

Ils n’aiment pas la pub et moi non plus.

 

Métro brouillard du matin et du soir

Station Iéna, les portes s’ouvrent,

Au sortir de la nuit, les écrans bougent.

Ce matin, une femme en pull over à col roulé

Sexy, brushing blondi et manucure façon années 60carnet bleu

Va et vient du torse et de la chevelure

Distorsion du réel à la sortie du quai.

Inutile de dire qu’elle a moins de quarante ans.

Mais qui est-elle et que veut-elle ?

Je n’en sais rien, son image me gène.

Elle me sort de mes pensées,

Insidieusement,

En interrompt le fil

En toute impunité

Me prive de ces rares instants où mon esprit divague

En toute liberté

 

 Mais que c’est laid !

 

Je ne comprends rien.Esprit vagabond

Qu’est ce qu’on me vante ?

Qu’est ce qu’on me vend ?

Le super  écran lui-même, comme c’est drôle, ça bouge !

Une laine mohair, un shampoing antipelliculaire,

Une prothèse mammaire ou un laxatif ? 

Le mannequin dé-z-humanisé,

Stéréotype livré en  pâture

A un public dénué d’imagination ?

 

 

Ce n’est pas clair !

 

Quel public ?

Hommes et femmes des galères du matin.

Parfumés, pomponnés ou sentant la crasse et la sueur.

Humanité malmenée dans les métros bondés,

Les rames en rade, avarie matériel, malaise voyageur,

Accident, ligne treize perturbée, trafic interrompu.

Coincés dans le tunnel, nous allons tous vers le même but :

Notre labeur journalier, notre pitance au quotidien.

L’indispensable, le nécessaire et le superflu,

Tentant de préserver au court de nos migrations

Notre monde personnel, un fragment de rêve, le regard de l’aimé, les projets du soir

 

Mais cette femme que nous veut-elle ?

Et pourquoi toute cette peine.

Une laine mohair,

Un shampoing antipelliculaire,

Une prothèse mammaire

Ou un laxatif ?

Ce n’est vraiment pas clair.

 

 

Nous sommes là, mobilisés, actifs impatients,

Passifs dépossédés quant à la finalité de notre travail.

Des consommateurs con-cons ? Mon cul !

Mon cul de femme de cinquante ans, se révolte tout autant

Que mes fesses de jeunesse de vingt ans.

Et ma tête aussi.

Objet de convoitise consumériste ?

crier toujours

Va te faire foutre.

Objet - image – jamais !

Intelligence dévoyée, esprit manipulé

Tant d’énergie et de souffrance pour si peu.

Une laine mohair,

Un shampoing antipelliculaire,

Une prothèse mammaire

Ou un laxatif ?

Ce n’est pas clair ! du tout !

 

La pub ce n’est pas drôle, c’est même nocif.

Certains en rient, mais ils ont tort.

Comme tous les autres, la pub les entube,

Brutale et féroce pour tous ceux qu’elle séduit

Et qui jamais ne toucheront la femme blonde, 

Les bannis de la grande fête de la consommation,

Les sans permis de dépenser au portefeuille plat.

La pub fiction n’est pas drôle et n’est pas gratuite,

Elle nous coûte même très cher

Puisqu’elle est capable de conditionner nos comportements et nos désirs

 

Pourquoi devrions-nous  accepter l’intolérable ?

 

O voleurs ! O voleurs !

Publicitaires : vendeurs de leurres !

A bas les arnaqueurs !

distortiondistortion

 

Il est interdit de nous prescrire nos rêves.

Nous sommes nombreux à le penser,

A utiliser sur nos ordinateurs,

Les logiciels bloqueurs de pub,

Merci aux concepteurs

 

Mais dans l’espace public, nous sommes à découvert,

Nul recours, au secours !

 

Alors quand quelques–uns,

Dès potron minet,

S’arment de leurs pinceaux  pour barbouiller les sacro saints panneaux

Classiques ou LCD, je dis qu’ils ont raison et je leur dis merci.

Ces petits malins, sortant de la résistance passive,

Font acte de civisme en surlignant

Souvent avec humour, poil aux dents

Et talent, prends ça dans les dents,

Ce qui dégrade notre environnement visuel et mental

Otez quelques boulons, avant que nous ne partions au boulot,

Dessinez poils et dents creuses aux tops modèles 

Qui nous pourrissent la vie,

Graffitez en grosses lettres

Bien lisibles

Cette vérité première qu’est notre refus commun

De la publicité

NON A LA PUB !

Et merci aux Déboulonneurs, Antipub & Cie

 

Quelques sites d’expression antipub

 

http://www.bap.propagande.org/

 

http://www.deboulonneurs.org/article639.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 22:57

La pensée a-t-elle un sexe ?

 

 

Je me pose cette question po06 guimet 5 copieur la première fois, après avoir écrit dans ce blog un article à la première personne et au masculin alors que je suis une femme ( Journal intime et blog, liberté et auto-censure ).  Que modifie l'utilisation du féminin dans un texte de caractère général; dans sa rédaction  et dans sa réception ?

 

Au cours de ma formation scolaire puis universitaire dans les années 70 et 80 , la première personne du singulier était absente des textes que je lisais comme de ceux que je rédigeais, à l'exception des textes de fiction ou des textes poétiques. L'apprentissage de l'art de la dissertation consistait à devenir expert dans le maniement des formules permettant d'éviter le "je" remplacé par le "nous" pompeux de la formule  "dans un premier temps, nous nous intéresserons à..." auquel peut être substitué le guère plus brillant  "...cet exposé présentera ...". Un peu comme si l'écart entre celui qui expose et celui qui écoute devait être aboli, comme si la subjectivité devait être gommée, comme si la pensée était  universelle et sans sexe. (l'utilisation faite du démonstratif celui vient heureusement étayer mon affirmation, n'est ce pas ? Dois-je remplacer celui par "la personne" ?)

 

Au cours de cet apprentissage, je ne me suis pas posé de questions. Mon esprit était pur esprit, c'est-à-dire asexué ou neutre et je partais du principe que la langue française ne disposant pas du neutre, mais seulement du masculin et du féminin, le masculin joue bien souvent le rôle d'un neutre. Le "nous" dont les extensions s'accordent au masculin peut inclure selon le contexte des hommes et des femmes comme dans la phrase : "Nous nous sommes couchés tard hier et aujourd'hui nous sommes fatigués." 

 

Partant toujours de la neutralité agrégative du masculin, je ne me sentais pas exclue du discours rédigé au masculin et je ne soutenais pas le combat des femmes qui souhaitaient  imposer des formes féminines à des noms de métier habituellement masculins : auteur, peintre, metteur en scène, conducteur, chauffeur ....médecin, professeur.  A mes yeux un conducteur de bus, c'est indifféremment un homme ou une femme, par contre on peut être bon conducteur ou bonne conductrice, comme un professeur d'anglais peut être homme ou femme, bon ou mauvais.

 

Alors pourquoi écrivant un article sur les différences entre  journal intime et blog  en suis-je arrivée à me poser la question ? Le fait d'être un homme ou une femme modifie-t-il le sens de ce que j'écris ? Pour moi ? Pour le lecteur ? 

 

Le sujet de l'article  Journal intime et blog, liberté et auto-censure   s'adresse aussi bien aux hommes qu'aux femmes. C'est aussi le cas du sujet traité aujourd'hui.  

 

Exposant quelques réflexions personnelles mais d'ordre général, j'ai retrouvé le réflexe de l'écriture asexuée exerçant ainsi une espèce d'auto-censure (si je pense, je ne suis pas une femme ou si j'écris au féminin, je n'aurai pas de lecteurs hommes) et constate qu'il y a du chemin à parcourir pour que le discours des femmes soit aussi audible que celui des hommes.   .

 

Je vous propose trois pistes de recherche : "Français, Françaises : évolution de l'usage de cette apostrophe dans le discours politique ; analyse du discours des candidates féminines à la Présidence (usage du je et du nous)  et réécriture des Méditations de Descartes au féminin.  Qu'est-ce que ça donne?  Affaire à suivre.

 

 

 

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 23:47

   Il était beau mon légionnaire, il sentait bon le sable chaud.

Il disait d'une voix pleine de mâle séduction,

Au timbre un tantinet autoritaire :

« Il est interdit de photographier un militaire

Dans l'exercice de ses fonctions. »

Moi, ce dimanche à la Gare de l'Est,

J’voyais  pas trop pourquoi il était là,

Ses fonctions, ses attributions, et tout le reste,
Ca me passait par dessus la tête,
J'attendais ma fille qui revenait du Luxembourg

En prenant de chouettes photos

legionnaire-masque-bis.jpg

Si jamais il avait voulu l’utiliser, sa jolie mitraillette,

A l’arrivée du train en provenance du Luxembourg

C’est là qu’il aurait fait chaud.

Il était beau mon légionnaire,

Qui voulait pas que je le prenne en photo,

Mais faut pas rigoler, la Gare de l’Est,

C’est pas le champ de tir, 

C’est pas là qu’il faut jouer avec des mitraillettes.

Pour tout dire, ses fonctions,

Ce dimanche à la Gare de l’Est,

Et pourtant j’manque pas d’imagination,

A part  faire chier le monde,

A part terroriser le badeau,

Avec un attirail à vous donner des frissons dans l’ dos,

J’vois pas trop ce que ça pouvait être.


 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 01:40

Je suis allée voir Lebanon de Samuel Maoz,  Lion d'or du Festival de Venise 2009, présenté par la critique du Canard Enchainé en ces termes : "Plus antimilitariste, tu meurs". Quatre jeunes hommes sont enfermés dans un tank et  doivent participer à une attaque contre une ville Libanaise déjà détruite. Ils ont peur, ils ne désirent pas tuer, ils désirent vivre.

homme vaincu C 

Est-ce un film antimilitariste pour autant ? Sur les mobiles de la guerre, aucune explication ; par contre l'agencement des séquences tend à donner une vision plutôt positive de l'armée d'Israël et le film pourrait être interprété comme un argumentaire en faveur du recours exclusif à une armée de métier.

Premier affrontement : les soldats dans le tank ont reçu l'ordre d'intimider  les voitures civiles venant à leur rencontre, en tirant un coup à droite, un coup à gauche. Si le véhicule ne s'arrête pas, de le détruire avec ses passagers.
Que se passe-t-il ? Le jeune homme hésite à tirer, il a peur, perd ses moyens. Les coups partent du véhicule en face, le sang coule dans le camp israëlien, un homme meurt. Le véhicule suivant sera immédiatement détruit, la consigne qui veut que le chauffeur soit d'abord intimidé ne sera pas respectée, le coup, mal dirigé mutilera un homme profondément pacifiste qui mourra  le mot paix sur les lèvres, achevé par les tirs israëliens.

 

     


Moralité, il faut laisser les armes à ceux qui savent s'en servir.

Passons sur la façon dont sont présentés les phalangistes arabes qui soutiennent l'armée d'Israël, des brutes perverses auxquelles les soldats israëliens ne peuvent faire confiance. Le prisonnier syrien est terrifié par leur apparition. Les soldats israëliens eux respecteront les lois de la guerre et ne le soumettront pas à la torture.

Lebanon, un film pas si antimilitariste que ça. La façon dont il est promu laisse perplexe,


 

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